05 Juin L’oeuvre maudite.
Mais que peut-il bien ce cacher sous ces 60 kilos de poids, de colle, de masse et autres trouvailles pesant si lourd ? La plus grande catastrophe de cette expo.
Il y a deux ans alors que je partais pour accrocher un terrible accident eu lieu et l’expo s’éparpilla dans le métro. Je vis cette œuvre passer lentement dans les rouages de l’escalator. Alors je me suis livrée à un combat sans merci face à cette terrible mâchoire mécanique, tandis que plus bas, sacrifié, le prince charmant se livrait seul à un semblable combat.
Deux ans plus tard, alors que les plaies se referment, je décide de restaurer cette œuvre. Tout était prêt et c’est ce matin que la mutilée se présente aux yeux de l’atelier. L’opération fut intense. Travail d’équipe. Grand suspense, mais tout ce passait à merveille. Enfin ce fut fini. Chirurgie réparatrice bluffante. L’œuvre allait pouvoir reprendre son envol. Icare, l’origine. Il n’y avait plus qu’à…. Mais voilà que soudainement, j’assistai impuissante, à la nouvelle mort d’Icare. Toutes, nous nous sommes affairées pour le secourir une fois encore. Massages et prières. Repos réparateur.
Icare est-il réellement destiné à mourir sans cesse ? Quand je m’obstine à vouloir le faire revivre indéfiniment ? Qui de la mythologie ou de moi aura le dernier mot ? Ne pourrions-nous pas parvenir à un compromis ? Demain je lui ôterai ses poids pour découvrir le résultat et peut-être _ certainement !_ une nouvelle opération aura lieu. Je le passerai au fer à repasser.
Est-ce un exemplaire unique ? Non. Oui. Je ne sais pas. Vos bras sont-ils des exemplaires uniques ? Vous en avez 2 ? Quel chance on pourra vous en broyez un, vous ne le pleurerez pas.
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